Par : Gilles Jean Guyot

On parle de communauté d’universités en évoquant les communautés de communes. C’est doublement inadéquat :
-Une université n’est pas une collectivité locale, c’est une organisation publique qu’il faut arrêter de confondre avec un établissement public lambda, comme le fait le Conseil d’Etat.La loi LRU a poussé cette assimilation désastreuse au paroxisme en faisant des présidents des potentats locaux et en niant le rôle de la communauté académique. Une université doit posséder deux vrais niveaux institutionnels : la présidence, lieu de pilotage stratégique et de gestion des services, d’une part, et les composantes d’enseignement et de recherche qui font fonctionner les formations, recrutent les enseignants-chercheurs et pilotent la recherche dans leur secteur, d’autre part.
Cela doit être acté dans la loi, à charge pour chaque université de l’organiser par ses statuts. La superstructure (ex PRES) si elle existe n’est qu’une autre modalité d’université. Si l’on veut être visible de l’étranger, il faut lui donner le nom d' »université de (nom du territoire ou de la ville principale) », chaque université membre reprenant ce nom suivi de son « identifiant » qui peut un lieu et/ou un nom propre. Exemple, université de Grenoble pour la communauté avec université de Grenoble Mendès-France pour Grenoble 2; ou université d’Alsace avec université d’Alsace à Strasbourg, université d’Alsace à Mulhouse, …